12/11 14:57 changement de domicile nouvelle adresse de ce blog : http://cyberpoete.fr/blog...
10/11 18:34 Bagarres l'homme est certainement l'animal la plus évolué de notre belle planète, n'est ce pas ?
Bon, c'est vrai que l'on peut parfois en douter.
Par exemple quand...
08/11 12:57 Les lenteurs de Windaube J'ai l'affreuse habitude de travailler avec Linux à la maison et parfois cela me manque serieusement au boulot.
Surtout quand le windaube XP imposé par ma DSI...
Par michel catelin,
mardi 28 février 2006 à 15:26 ::poèmes à lire
Nous avons fait le bien comme ils ont fait
le mai
Nous avons empêché d'écraser un aveugle
Un jeune automobiliste inexpérimenté
Premier point
Puis tendant une main avant tout secourable
Nous avons traversé le boulevard Péreire
Avec une maman de nourrissons chargée
Deuxième point
Nous avons salué tous les enterrements
Nous avons écrasé de mépris et d'insultes
Tous les godelureaux et les autres vauriens
Troisième point
Nous avons prodigué dans notre ardeur naïve
Des encouragements à tous les bons vieillards
Aux travailleurs aux enfants de l'école aux veuves
Quatrième point
Aux orphelins aux employés du métropolitain
Aux cireurs de bottines aux professionnels
De la parole aux petits télégrapbistes
En un mot
Comme le brave empereur Trajan
On peut bien dire par ce joli soir lumineux
Que nous n'avons pas tout à fait perdu notre journée
Par michel catelin,
mercredi 22 février 2006 à 13:23 ::poèmes à lire
Il courait, il courait, le malheureux,
sous la lune et dans les cendres,
son pied glissait sur les plages
et la forêt vierge arrachait ses cheveux.
Il courait, il courait comme un fou,
gesticulant de ses longs membres noirs;
la neige pénétrait son sang,
le sable sa cervelle.
Dans chaque capitale il trouvait des amis
au fond d'un café des faubourgs,
ils l'embrassaient, lui donnaient de l'alcool,
des cigares et des femmes aux yeux bêtes.
Il caressait leurs cheveux,
il mangeait une assiettée de soupe et s'en allait,
ses grands bras ridicules
levés vers un ciel gris et jaune.
Ah! qu'il en avait des amis, des amis,
de vrais amis de par le monde,
il courait, il courait sur les routes et les plages,
parce que ce n'était jamais cela.
Il court encore, mes amis, mes amis,
ne prenez pas cet air stupide,
un oeil de trop, un nez de moins,
et chaque fois le tableau est manqué.
Il court, il court, et dans les bars des faubourgs,
on discute de son cas;
les piles d'assiettes tombent des bras des servantes, chacun rentre chez soi seul, se
mordant les lèvres.
Il tourne, il tourne, mes amis,
à s'en rompre les artères.
Par michel catelin,
lundi 20 février 2006 à 15:55 ::poèmes à lire
IL y a un terrible gris de poussière dans le
temps
Un vent du sud avec de fortes ailes
Les échos sourds de l'eau dans le soir chavirant
Et dans la nuit mouillée qui jaillit du tournant
des voix rugueuses qui se plaignent
Un goût de cendre sur la langue
Un bruit d'orgue dans les sentiers
Le navire du coeur qui tangue
Tous les désastres du métier
Quand les feux du désert s'éteignent un à un
Quand les yeux sont mouillés comme
des brins d'herbe
Quand la rosée descend les pieds nus sur les feuilles Le matin à peine levé
Il y a quelqu'un qui cherche
Une adresse perdue dans le chemin caché
Les astres dérouillés et les fleurs dégringolent
A travers les branches cassées
Et le ruisseau obscur essuie ses lèvres molles à peine décollées
Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte
règle le mouvement et pousse l'horizon
Tous les cris sont passés tous les temps se rencontrent
Et moi je marche au ciel les yeux dans les rayons
Il y a du bruit pour rien et des noms dans ma tête
Des visages vivants
Tout ce qui s'est passé au monde
Et cette fête
Où j'ai perdu mon temps
murmures en cascades
pleurs en eclats
elle attend en silence
elle attend que le loup
a la recherche de l'instant fugace
l'invite pour quelques dollars
à monter dans sa chambre.
Je vis dans des villes
dans des amas de cubes
de bétons et de verres
Je vis loin des arbres
des forèts
Au creux des clairières
de bétons et de verres
Tous les jours des millions
d'autres moi mêmes
errent dans les vestiges
de grandeurs passées
Tous les jours je les vois roder
A la rechercher de nourritures
Spirituelles
Quand les portes claquent
Faces aux ténèbres
Plus rien ne va vraiment
Plus rien ne peut étancher
La soif
Apaiser la faim
Le manque de cercles infinis